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Présidentielle au gabonaise du 12 avril 2025 : ce vendredi décrété jour férié pour faciliter les déplacements des électeurs

Tournée républicaine : le Woleu-Ntem reçoit le Président de la Transition

aLibreville.com - 11/4/2025

À 24 heures du scrutin présidentiel du 12 avril, les huit candidats en lice poursuivent leur campagne jusqu’à la dernière minute. Sans silence électoral, chacun joue ses dernières cartes, pendant que Brice Clotaire Oligui Nguema mobilise Libreville avec un double meeting symbolique. Dernier jour de campagne présidentielle au Gabon. Dans un pays où aucune période de silence électoral n’est imposée, les candidats ont carte blanche pour tenter de convaincre les électeurs jusqu’au bout. Pour faciliter les déplacements, notamment en province, le gouvernement a décrété la journée fériée, apprend-t-on de rfi ce vendredi 11 avril 2025. Parmi les huit candidats en lice, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, reste la figure dominante de cette élection. La campagne "C’BON" – jeu de mots sur ses initiales – a délaissé le meeting unique initialement prévu ce vendredi, pour offrir à Libreville un double rendez-vous de clôture, jeudi 10 avril, à Owendo et sur le boulevard Bessieux, lieux chargés de symboles politiques. Un clin d’œil appuyé à l’histoire électorale du pays : c’est au boulevard Bessieux qu’Ali Bongo avait conclu sa campagne il y a deux ans, tout comme auparavant Jean Ping et André Mba Obame, figures de l’opposition. Moins spectaculaire que ses précédentes interventions en province, cette dernière sortie du général-président a toutefois imposé sa domination sur la scène politique par la puissance logistique déployée. Des dizaines de bus ont été mobilisés pour transporter les foules, offrant à Libreville un bain de masse impressionnant. Mais cette "asymétrie des moyens" nourrit aussi les critiques. Certains y voient une reproduction des méthodes du régime Bongo-PDG, remises au goût du jour sous l’apparence du renouveau. « On nous promet la rupture, mais la mise en scène ressemble fort à celle d’hier », confie un observateur de la société civile. Pendant que le favori boucle sa campagne en force dans la capitale, les sept autres candidats poursuivent leurs tournées, chacun dans son fief ou auprès des électeurs indécis. Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre, choisit de terminer dans sa province natale de l’Ogooué-Ivindo, au nord-est. Les six autres challengers organisent encore des réunions publiques dans divers quartiers, profitant de chaque instant pour tenter de grappiller des voix. L’élection présidentielle du 12 avril s’annonce cruciale pour l’avenir du Gabon, entre volonté de rupture et soupçons de continuité. Dans un climat sous haute surveillance nationale et internationale, les regards sont tournés vers les urnes… et vers Libreville. KM

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